Economie

LES ECHOS DE L'ECO du 30 novembre 2021

ACTU ECO
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Les dépenses publiques primaires ont progressé de 65 milliards d'euros de plus que la cible sur le quinquennat

En 2022, les dépenses primaires (i.e. hors charge de la dette) seraient supérieures de 5 % au volume prévu dans la loi de programmation des finances publiques hors mesures de relance et d’urgence, d’après le rapport du Sénateur JF. Husson. L’écart par rapport aux objectifs s’explique notamment par les dépenses pilotables de l’État, qui devaient baisser de 3 % en volume et qui ont progressé de 7%. Les budgets ayant les plus augmenté sont les missions Solidarité et insertion (+ 8 %), Défense (+ 8 %) et Enseignement scolaire (+ 6 %). La masse salariale de l'État aura progressé de 1,9 % par an en moyenne depuis 2017, soit plus que sous les deux précèdent mandats tandis que l’Exécutif n’a finalement pas engagé de réduction du nombre de fonctionnaire.

Eric Trappier, président de l’UIMM et de Dassault Aviation, appelle à un choc de compétitivité

Il estime que ce choc constitue une condition essentielle à la réindustrialisation. Les efforts entamés via la baisse des impôts de production et la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés doivent être prolongés : il milite à ce titre pour la réduction des impôts de production de 30 à 35 Md€ supplémentaires, notamment la suppression de la C3S, l’allégement des charges sociales sur les salaires jusqu’à 4 SMIC, et davantage de simplification et de stabilité règlementaire. Par ailleurs le maintien de la puissance industrielle française ne peut se faire sans l’innovation et la montée en compétence permis par un système de formation davantage au service des entreprises et du marché du travail, qui valorise la science et les métiers industriels. 70 000 postes sont actuellement à pourvoir dans l’industrie.

Ford et General Motors cherchent à internaliser la production de semi-conducteurs

Les vives tensions sur les composants électroniques ont fragilisé ces acteurs : les ventes de Ford et General Motors ont reculé de respectivement 5 % et 30 % au 3ème trimestre. Afin de gagner en indépendance, Ford a annoncé avoir noué un partenariat avec la fonderie californienne GlobalFoundries qui prévoit, outre la fourniture de puces, la mise en place d'une unité conjointe de R&D pour les semi-conducteurs et la potentielle extension des capacités de production de pièces électroniques. GM, qui anticipe que ses besoins en puces doubleront dans les prochaines années, entend réduire de 95% sa dépendance via un partenariat avec 7 fournisseurs de semi-conducteurs pour la conception et la production locale de trois nouveaux microprocesseurs. L’industrie automobile pourrait perdre 210 Md$ de revenus en 2021.