Dans quelques jours, nos responsables politiques risquent de commettre une profonde erreur en votant un budget qui pèserait très fortement sur son économie.
Environ 20 milliards d’euros d’impôts et de charges en plus pour les entreprises, c’est l’équivalent du salaire chargé de 400 000 emplois.
Au moment où la conjoncture se retourne, où le chômage repart à la hausse et où la concurrence avec les États-Unis et la Chine se durcit, est-ce bien raisonnable ?
En additionnant notamment les 8 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés, les 5 milliards d’euros liés à la réduction des allègements de charges, les 2,3 milliards d’euros transférés de l’Assurance Maladie aux complémentaires santé et donc aux entreprises, le 1,2 milliard d’euros d’économies sur les aides à l’apprentissage et 800 millions d’euros de versement mobilité, c’est donc bien environ 20 milliards d’euros d’impôts et charges supplémentaires qui pourraient être imposés aux entreprises.
Les textes budgétaires pour 2025 sont récessifs !
Résultat : des entreprises françaises qui embauchent moins en France, qui partent investir et recruter dans des zones bien plus dynamiques et attractives, et qui ne pourront pas non plus revaloriser les salaires pour répondre aux attentes des salariés. Une grave menace pèse sur l’avenir de nos entreprises et sur l’emploi.
Tout le monde doit faire des efforts, l’État en premier lieu.
La France doit affronter une urgence absolue : celle de réformer en profondeur sa sphère publique et de réduire enfin la dépense publique.
Dans nos entreprises, nous savons combien il est parfois nécessaire de revoir le niveau ou la nature de nos dépenses pour retrouver de la compétitivité. Nous savons prendre nos responsabilités quand le contexte économique l’impose. Notre pays devrait s’en inspirer !
Redonnons à la France les moyens de réussir.
Un État plus efficace, c’est un État capable d’avoir confiance dans les entreprises, et de garantir des services publics de qualité pour tous.
Les réformes structurelles ne sont pas un choix, mais une nécessité. Sans elles, l’économie française continuera d’être freinée. Les entreprises continueront d’être étouffées par la complexité administrative, dont se plaignent également élus et fonctionnaires. Et le secteur public sera incapable d’accomplir efficacement ses missions. Ces réformes structurelles doivent viser la simplification des processus, la rationalisation des dépenses et l’amélioration de l’efficacité des services publics.
« Moins de bureaucratie, plus d’efficacité publique » doit être notre mot d’ordre. Ces réformes doivent simplifier les procédures, rationaliser les dépenses et optimiser l’action de l’État. Oui, c’est en réduisant cette lourdeur administrative que nous redonnerons de la vitalité à notre économie.
Nous, entrepreneurs de France, demandons une politique qui encourage et non qui punit. Une politique qui libère les énergies de notre pays.
Redonnons à la France les moyens de croître, d’innover et de créer des emplois. C’est non seulement une nécessité mais aussi une priorité nationale.
Ensemble, faisons en sorte que la France reste un pays où les entreprises prospèrent et contribuent à la vitalité économique de notre Nation.
Il n’est pas trop tard pour protéger l’emploi et les entreprises : le Parlement peut encore agir. Les représentant du peuple ont encore la possibilité de réorienter ces mesures pour éviter un choc économique et social. Les entreprises et les salariés de France méritent mieux que des décisions qui sacrifieraient leur avenir !