Ajustements de la réforme de l'assurance chômage : décryptage de la réunion multilatérale conclusive du mardi 2 mars 2021
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Lancée en septembre dernier dans le cadre de l'agenda social du gouvernement et après 3 réunions multilatérales entre septembre et décembre 2020 entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales, la concertation sur l'assurance chômage s'est conclue par une ultime réunion, mardi 2 mars 2021, durant laquelle Élisabeth Borne a présenté les grands arbitrages relatifs aux ajustements de la réforme compte tenu de la crise qui devront être formalisés dans un décret en vue d'une publication d'ici la fin du mois de mars.
La philosophie globale de la réforme des règles d'indemnisation est bonne dans l'ensemble, dès lors qu'elle vise à les rendre plus incitatives à la reprise durable d'emploi, à en limiter les effets contreproductifs. En effet, il reste aujourd'hui des postes non pourvus dans de nombreux secteurs en tension. Malgré un nombre de demandeurs d'emploi plus élevé en raison de la crise, de nombreuses entreprises ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin.
Le MEDEF s'oppose en revanche toujours fermement à la mise en place du dispositif de bonus-malus qui se justifie d'autant moins qu'il risque d'impacter les secteurs les plus touchés par les conséquences de la crise sanitaire. Plus globalement, c'est un très mauvais signal envoyé à tous les chefs d'entreprise qui se battent pour préserver l'emploi et pour participer à la relance de l'économie du pays.
Il faut enfin souligner que, au-delà des incertitudes liées à la crise Covid, le problème de l'équilibre financier reste majeur et l'équation est à résoudre. Chacun doit prendre ses responsabilités, y compris l'Etat dont les décisions contribuent à faire prendre en charge par l'assurance chômage des dépenses liées à l'activité partielle qui, même si elles sont indispensables dans la période, ne relèvent pas de la mission première du régime.