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La croissance économique en France est nulle au 1er trimestre 2022
Elle était initialement prévue par l’Insee à 0,3 %. Ce ralentissement de la croissance est favorisé par un haut niveau d’inflation (4,8 % en glissement annuel). L’inflation est portée par la hausse des prix de l’énergie (+ 26,6 % en un an). L’augmentation des prix des biens alimentaires (+ 3,8 % en glissement annuel en avril vs + 2,9 % en mars), des services (+ 2,9 %) et des produits manufacturés sont aussi à noter. Les économistes du cabinet Asterès ont calculé que la hausse des prix alimentaires va handicaper les ménages d’entre 0,4 % et 1,1 % (168 à 421 €) de pouvoir d’achat. L’impact serait trois fois plus fort pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches. Ces hausses de prix ont handicapé la consommation (- 1,3 % au premier trimestre, dont - 2,5 % de dépenses alimentaires), ce qui a contribué à diminuer les prévisions de croissance.
L’inflation de la zone euro s’établit à 7,5 % sur un an
Selon les données d’Eurostat, elle progresse de 0,1 point sur un mois. Les prix de l’énergie sont 35 % plus hauts qu’un an auparavant (+ 44 % en mars), ceux de l’alimentation 6,4 % plus élevés (+ 5 % en mars), suivis par ceux des biens industriels (+ 3,8 % vs + 3,4 % en mars) et des services (+ 3,3 % vs + 2,7 % en mars). Les analystes d’HSBC estiment que le revenu réel des ménages pourrait baisser de 5 points en 2022 par rapport à 2021. Cette hausse des prix entraîne une forte incertitude du côté des ménages, ce qui les conduit à moins consommer. La baisse de la consommation, couplée au déclenchement des hostilités en Ukraine, a un impact fort sur la croissance de la zone euro, qui ne progresse que de 0,2 % au T1 2022 (le PIB italien baisse même de 0,2 %).