Economie

LES ECHOS DE L'ECO DU 11 JUILLET 2022

ACTU ECO
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42 % des chefs d’entreprises de TPE-PME s’attendent à une hausse de leur activité cette année

Selon une enquête Bpifrance Le Lab réalisé entre mi-mai et mi-juin, l’activité résisterait à la conjoncture économique plutôt défavorable. Seuls 17 % des TPE-PME s’attendent à une réduction de leur activité. Leur chiffre d’affaires devrait augmenter en moyenne de 4,9 % en 2022, contre 7 % en 2021. L’activité pourrait progresser dans les secteurs de l’industrie et des services, contrairement au commerce et à la construction où l’activité régresserait. Ces deux secteurs sont affectés par la guerre en Ukraine et les confinements chinois. L’emploi progresserait dans les TPE-PME (21 points, + 2 points sur un an). L’investissement est stable, 45 % de ces entreprises envisagent d’investir contre 44 % un an plus tôt.

L’inflation en France atteint 5,8 % sur un an

L’Insee indique que la hausse des prix s’accélère en juin après l’inflation mesurée à 5,2 % sur un an en mai. Les prix de l’énergie sont toujours ceux qui progressent le plus (+ 33 % sur un an). L’inflation pourrait s’élever à 7 % en septembre puis se stabiliser entre 6,5 % et 7 % avant d’entamer une décrue mi-2023. Pour faire face à cette hausse des prix, le gouvernement a déjà engagé 25 Md€ depuis l’automne 2021 et pourrait engager 25 Md€ supplémentaires. La confiance des ménages continue sa baisse (82 points en juin après 85 en mai et 100 en moyenne de long terme) et les ménages continuent à épargner. Les Français ont épargné 2 Md€ supplémentaires au 1er trimestre pour une épargne totale de 319 Md€.

La balance des transactions courantes a été excédentaire de 9 Md€ en 2021

Le déficit du commerce extérieur de biens était de - 84,7 Md€ en 2021, un record, celui-ci ayant été alourdi par 18 Md€ de facture énergétique exceptionnelle. Cependant, le solde des transactions courantes (balance commerciale des biens et des services + solde net des revenus versés et perçus de l'étranger) a été excédentaires de 0,4 % du PIB selon la Banque de France. Cela s’explique par le dynamisme de la balance commerciale des services qui a réalisé un record en étant excédentaire de 36 Md€, le double de 2020, notamment grâce au Fret (CMA CGM). Mais aussi grâce aux revenus des actifs français à l’étranger de + 54 Md€ pour 2021 du fait de l’augmentation des dividendes perçus. Certains économistes estiment que cette position n’est pas satisfaisante car elle est révélatrice de la désindustrialisation du pays et des délocalisations à l’étranger des entreprises françaises.

Les émissions de gaz à effet de serre françaises ont baissé de 3,8 % en 2021 par rapport à 2019

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) se félicite car les émissions de gaz à effet de serre ont diminué dans tous les secteurs de l’économie française. Les émissions ont baissé de 2,9 % dans l’industrie, de 0,7 % dans le bâtiment, de 4,6 % dans l’énergie ou encore de 6,9 % dans les transports. Cependant, l’empreinte carbone est 1,4 fois plus élevée que les émissions nationales, du fait des importations, et le rythme de baisse des émissions n’est pas assez élevé. Pour atteindre l’objectif européen de baisse des émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 vs 1990 (40 % actuellement), la France doit baisser ses émissions de 4,7 % par an, sa trajectoire de baisse reste donc plus de deux fois trop lente.