Economie

LES ECHOS DE L'ECO du 13 septembre 2021

ACTU ECO
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525 600 contrats d’apprentissage ou d’alternance ont été signés en 2020, 42 % de plus qu’en 2019

La quasi-totalité de ceux-ci concernent le secteur privé. Les aides pour l’apprentissage du dispositif « 1 jeune 1 solution » sont prolongés pour six mois supplémentaires, jusqu’en juin 2022. La prime prévoit une prise en charge à hauteur de 5 000€ pour un mineur et 8 000€ pour un majeur. Une étude de l’Éducation Nationale montre qu’à niveau de diplôme équivalent, le taux d’emploi à 7 mois était en moyenne supérieur de 20 points pour les « apprentis » par rapport aux « scolaires ».

En 2020, les dépenses publiques ordinaires, hors crise sanitaire, ont progressé de 6,9 milliards d'euros

Dans son rapport sur les dépenses publiques pendant la crise, la Cour des Comptes, met en garde contre les effets d’aubaines, permis grâce aux cumuls des aides, qui dépassent parfois la perte d’activité réelle des entreprises. Elle invite donc le gouvernement à cibler davantage les mesures, sanctionner les fraudes et renforcer les contrôles. Elle pointe également le caractère pérenne de certaines mesures d’urgence mises en place comme les revalorisations salariales dans le cadre du Ségur de la santé et craint que certaines dispositions du plan de relance 2021 s’inscrivent dans le temps. Car au-delà des dépenses de santé et celles liées à la protection de l’économie des effets du Covid, la Cour des comptes souligne que les dépenses ordinaires ont progressé de 6,9 Md€, un niveau proche de 2019 (+7,3 Md€) mais largement supérieur à 2018 (+1,5 Md€).

L’Insee relève sa prévision de croissance légèrement au-dessus de 6 % pour 2021

Pour la première fois, l’intensification de la circulation du virus ne s’accompagne pas d’un recul marqué de l’activité, l’INSEE s’attend à une hausse de 2,7 % du PIB au 3ème trimestre puis de 0,5 % entre octobre et décembre. La consommation des ménages, qui s’est redressée depuis mai, devrait atteindre 4,5 % cette année après avoir fléchi de 7 % en 2020. L’institution a par ailleurs analysé les données de transaction CB pour mesurer l’impact du pass sanitaire sur la consommation dans les établissements recevant du public. Il rapporte que sa mise en place aurait modérément affecté les dépenses des ménages dans les secteurs concernés : les transactions dans les activités de loisirs sont redevenues dynamiques dès début août, les restaurants enregistrent toutefois une perte de 15 % au mois d’août par rapport à 2019 (contre - 58 % en avril 2021) tandis que le pass n’a pas eu d’impact sur les transports.

Le surplus d’épargne des ménages atteint 157 milliards d'euros fin juin

D’après la Banque de France, le surplus d’épargne, estimé à 111 Md€ au 31 décembre 2020 continue de croître, en raison du maintien du pouvoir d’achat des ménages et des dépenses rendues impossibles par les mesures restrictives. Ce surplus d’épargne a permis la continuité du financement de l’économie, les banques ayant alimenté, avec le concours de la Banque Centrale Européenne, les emprunts des entreprises et de l’Etat, ce qui a rendu possible l’intervention publique en soutien du pouvoir d’achat des ménages et de la trésorerie des entreprises. La DG Trésor rapporte ainsi que le déficit comptable des administrations publiques (220 Md€) ainsi que le besoin de financement résiduel des entreprises (30 Md€) ont été financés en grande partie par l’épargne des ménages (180 Md€), le reste par les investisseurs étrangers.