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En octobre, le PIB français s’établirait 0,5 point au-dessus de son niveau d’avant-crise
D’après la Banque de France, la croissance pourrait être de 0,75 % au 4ème trimestre et atteindrait 6,75% en 2021. La dynamique est en partie le fait des services marchands, notamment l’hôtellerie-restauration qui poursuit son redressement. Les activités de loisirs et les services aux entreprises progressent également tandis l’activité pour le mois de novembre demeure bien orientée dans toutes les branches. En revanche, le bâtiment et l’industrie se sont stabilisés en octobre et les niveaux sont maintenus en dessous de ceux enregistrés avant la crise. Toutefois, un redressement au mois de novembre est attendu, y compris pour l’automobile, après deux mois de forte baisse, due aux difficultés d'approvisionnement. Ces dernières demeurent une difficulté pour 56 % des entreprises interrogées, 86 % dans l’automobile, tandis que les difficultés de recrutement s’atténuent légèrement.
La charge de la dette est estimée à 38,2 Md€ cette année, soit 1,5Md€ de plus qu’anticipé
Le projet de loi de finances rectificative pour 2021 réévalue également à 39,5 Md€ la charge d’endettement prévue pour 2022 contre 38,4 Md€ annoncés en septembre. Les taux d’intérêt étant toujours faibles (0,1% à la rentrée), ce surcroit s’explique par la hausse du niveau d’endettement (0,9 Md€ d’intérêts supplémentaires) mais surtout par l’inflation (2,4 Md€), qui renchérit les 10% des obligations d’État indexées sur l’indice des prix. Le gouvernement se montre toutefois optimiste quant à l’évolution de la charge de la dette, considérant que les tensions sur les prix est un phénomène transitoire et que le taux d’intérêt moyen continuera de baisser dans les années à venir. La charge de la dette de 2021 se maintiendrait ainsi en dessous du niveau de 2019 et devrait se replier dès 2023.
Des industriels souhaitent une réduction supplémentaire des impôts de production de 15 Md€
Au stade de la reprise, à l’exception de certains secteurs (agro-alimentaire, pharmacie), l’ensemble de l’industrie manufacturière demeure fortement pénalisé : l’Insee révèle que l’industrie en septembre est 6 % en deçà du niveau de février 2020. Les initiatives du gouvernement en soutien de la compétitivité française tels que la baisse de 10 Md€ la fiscalité sur la production ou le plan France 2030 ont été salués par les professionnels mais certains les estiment insuffisantes pour porter la réindustrialisation de la France, qui pèse 4,5 points de moins dans le PIB français en 2020 qu’en 2000. Le rapport de Syntec Conseil plaide ainsi pour que la fiscalité française sur la production soit ramenée à 2,5 %, vers la moyenne européenne (1,7 %) et allemande (0,5 %), ainsi que pour une baisse des cotisations sur les emplois qualifiés et davantage d’investissements dans la recherche la formation.
CONJONCTURE : tableau de bord des indicateurs macroéconomiques semaine du 1er au 5 novembre 2021
Cette semaine, gros plan sur : 3 % de croissance au troisième trimestre : le PIB retrouve son niveau de fin 2019. Voir le document ci-dessous