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Le PIB d’avril a été inférieur de 6 % au niveau d’avant crise
D’après la Banque de France, le taux d’utilisation des capacités de production continue de progresser en mars et atteint 81 % (contre 79 % en février). La production industrielle est tirée par les produits caoutchoucs et plastiques (86 % d’utilisation des capacités de production) et de l’habillement et du textile (82 %). La production du secteur automobile ralentit (77 % d’utilisation des capacités contre 81 % en février) et l’aéronautique et les transports restent en grande difficulté (72 %). Les chefs d’entreprise continuent de signaler une forte hausse des prix des matières premières et des produits finis en avril. L’opinion sur la trésorerie progresse dans l’industrie (déjà au-dessus de son niveau d’avant crise) et dans les services (elle atteint son niveau d’avant crise). Les chefs d’entreprise font part de difficultés de recrutement dans l’industrie et dans le bâtiment.
L’emploi salarié progresse de 0,3 % au premier trimestre 2021
Selon l’Insee, 57 000 emplois ont été créés alors que lors du dernier trimestre 2020 l’emploi salarié avait baissé de 0,1 %. Selon des prévisions réalisées à la mi-décembre, 77 000 emplois auraient dû être perdus en raison de licenciements qui n’ont finalement pas eu lieu. L’emploi se situe aujourd’hui 1,3 % en dessous de son niveau d’avant crise (-260 000 emplois par rapport à fin 2019). L’emploi industriel a augmenté pour la première fois depuis le début de la crise (+0,2 % sur le trimestre) mais reste très inférieur à son niveau d’avant crise (-1,7 %). Dans le tertiaire marchand, il progresse également de 0,2 % en restant inférieur de 2,1 % à son niveau d’avant crise. Dans la construction la progression trimestrielle est de 1,2 % et le niveau d’avant crise est largement dépassé (+3,3 %). Le tertiaire non marchand connait une progression de 0,3 % et dépasse de 1,2 % son niveau d’avant crise.
La prime d’aide à l’embauche des jeunes aurait contribué à augmenter les embauches de 8 %
Selon une étude du Conseil d’analyse économique, entre août 2020 et janvier 2021 la mesure aurait créé 60 000 emplois en CDI ou en CDD de plus de 3 mois chez les jeunes de 22 à 25 ans. Le coût budgétaire d’une embauche supplémentaire serait de 5 000€ pour un CDD de 3 mois. Les secteurs des Arts et Spectacles, Hôtellerie-Cafés-Restauration auraient utilisé la prime au moins autant que les autres secteurs malgré leur fermeture. L’impact reste toutefois deux fois plus faible que la mesure « zéro charges » de 2008 et aurait pâti du second confinement malgré une adoption similaire sur les 3 premiers mois. Le CAE propose une nouvelle version intégrant le renouvellement des contrats, l’extension au-delà de 26 ans avec montant diminué de moitié (2000€ au lieu de 4000€) et le ciblage des secteurs les plus touchés.