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La guerre en Ukraine contribue à l'accélération de l'inflation en France, à 3,6 % sur 1 an
L’Insee estime que sans les mesures gouvernementales (plafonnement du prix de l’électricité et du gaz, chèque énergie) l’inflation aurait dépassé les 5 %.
Ces mesures expliquent que l’inflation française soit la plus faible de la zone euro. L’inflation sur un an pourrait dépasser 4,5 % au deuxième trimestre. La crise ukrainienne créerait des chocs d’offre et de demande négatifs avec une baisse de l’investissement des entreprises et une baisse de la consommation des ménages.a
Les délais d’implantation devraient être divisés par deux pour renforcer l’attractivité de la France
Selon un rapport de Laurent Guillot (Directeur Général adjoint de Saint Gobain jusqu’en 2021), il faut 17 mois pour une implantation industrielle en France et 9 mois pour une implantation logistique (respectivement 4 et 3 mois en Allemagne). Ces délais sont notamment dus à des problèmes de coordination entre les parties prenantes en charge de traiter les dossiers, délais qui pourraient encore s’allonger du fait de l’objectif « zéro artificialisation nette » des sols en 2050. Le rapport recommande d’accompagner plus tôt les porteurs du projet, de mettre en place dans chaque région un sous-préfet à l’investissement, de réformer la procédure d’autorisation environnementale en associant les citoyens, et de lancer des appels à projet pour identifier le foncier disponible.
BANQUE DE France : conjoncture mensuelle & projections macroéconomiques en mars 2022
CONJONCTURE MENSUELLE - FEVRIER 2022
L’économie francilienne a connu dans son ensemble un mois de février plus favorable que prévu, bénéficiant toujours de la dynamique de sortie de crise à laquelle s’est ajouté l’assouplissement des restrictions sanitaires.
Les industries, à l’exception du secteur des matériels de transport, ont vu leur taux d’utilisation des capacités de production progresser en dépit de contraintes de plus en plus aigües relatives aux tensions sur les prix des matières et aux difficultés d’approvisionnement.
Dans les services marchands, également de nouveau en hausse, les acteurs des prestations à la personne ont bénéficié du reflux de la cinquième vague pandémique.
Le bâtiment a enregistré pour sa part un rebond notable, confronté en parallèle à de réelles difficultés de recrutement.
Côté prévisions, les scénarios sont différents selon les secteurs, à l’aune de l’impact potentiel de la guerre en Ukraine. Les anticipations des chefs d’entreprise, interrogés en début du conflit, n’ont pu intégrer que partiellement les conséquences macroéconomiques désormais redoutées.
PROJECTIONS MACROÉCONOMIQUES - MARS 2022
La guerre en Ukraine est un évènement géopolitique majeur, qui a déjà commencé à peser sur les évolutions macroéconomiques. En outre, l’incertitude entourant les évolutions futures est très nettement augmentée.
Cette situation exceptionnelle nous conduit à présenter deux scénarios macroéconomiques contrastés pour 2022- 2024 : un conventionnel et un dégradé. Malgré l’ampleur de ce choc externe, la dynamique de reprise qui prévalait jusqu’ici et les mécanismes d’ajustement macroéconomiques restent des facteurs amortisseurs importants. La croissance du PIB en moyenne annuelle atteindrait 3,4 % en 2022 dans le scénario conventionnel et 2,8 %, dans le scénario dégradé. À cause, en particulier, de sa composante énergétique, l’inflation serait élevée en 2022 : à 3,7 % en moyenne sur l’année et proche de 4,0 % au moins jusqu’en septembre dans un scénario conventionnel, elle s’établirait à 4,4 % en 2022 dans un scénario dégradé. Dans le contexte actuel d’exceptionnelle incertitude, les scénarios présentés, très tributaires des hypothèses retenues, constituent des références, qui ne visent pas à couvrir l’ensemble du champ des possibles.