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Le FMI revoit à la baisse sa prévision de hausse du PIB mondial de 0,8 point, à 3,6 %
La précédente prévision avait été faite en janvier, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les 3 pays belligérants seront affectés économiquement par ce conflit (- 35 % de PIB pour l’Ukraine, - 8,5 % pour la Russie et - 6,4 % pour la Biélorussie). La croissance de la zone euro sera aussi affectée, puisqu’elle devrait être de 2,8 % en 2022 contre 3,9 % prévu en janvier. L’Allemagne devrait voir son PIB progresser de 2,1 % contre 2,9 % pour la France. L’inflation devrait continuer à progresser, puisqu’elle devrait être de 5,7 % pour les pays les plus riches, après 3,1 % en 2021. Celle-ci devrait être encore plus importante pour les pays en développement (8,7 % en 2022 vs 5,9 % en 2021). Ces pays, dont 60 % sont surendettés, pourraient traverser des situations catastrophiques, avec des réductions de leurs importations d’hydrocarbures ou de produits alimentaires.
La dette mondiale s’élèverait à 95 % du PIB à moyen terme, 11 points de plus qu’avant pandémie
En 2020, sous l’effet du COVID, les dettes publiques avaient augmenté d’en moyenne 28 points. L’inflation a permis en 2021 de contracter la dette de 1,8 point dans les pays riches et de 4,1 points dans les pays émergents. Le niveau de dette de moyen terme inquiète les économistes du FMI. La croissance faible prévue cette année du fait de l’inflation et de la guerre en Ukraine ferait baisser les recettes étatiques. Ils devront dans le même temps dépenser davantage pour faire face aux hausses des prix de l’énergie et de l’alimentation. Le FMI prévoit une situation compliquée pour la France (endettement à 112,6 % du PIB en 2022 et 114 % en 2027) et les Etats-Unis (125,6 % en 2022 et 127,4 % en 2027). L’Allemagne devrait voir dans le même temps son endettement largement baisser (respectivement 70,2 % et 58,7 %).
BANQUE DE FRANCE : enquête conjoncturelle Mars 2022
L’économie francilienne a traversé le mois de mars avec des trajectoires différentes. L’impact du conflit en Ukraine est venu attiser, à des degrés divers, les craintes d’un renforcement des tensions existantes. Si la problématique des approvisionnements concerne plus directement les industriels, celle des prix est générale à tous les secteurs de l’économie en Île-de-France.
Les secteurs de l’industrie ont ainsi connu une pause, voire un repli dans l’automobile et la métallurgie impactés plus fortement par les difficultés d’approvisionnement. S’appuyant sur des carnets de commandes bien orientés, les anticipations des chefs d’entreprise sont néanmoins à prendre avec précaution eu égard au contexte international incertain.
Les services marchands ont pour leur part connu une nouvelle progression à l’exception du secteur des transports routiers de marchandises impacté par un fléchissement de la demande. La levée des restrictions sanitaires est venue accélérer le redressement significatif des services à la personne.
Côté construction, le bâtiment et les travaux publics bénéficient d’une trajectoire favorable même s’ils sont eux aussi impactés par les problématiques tarifaires mais également d’approvisionnement et de recrutement.