Economie

LES ECHOS DE L'ECO du 26 juillet 2021

ACTU ECO
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40 milliards d'euros du plan de relance auraient été engagés à ce stade

C’est moins de la moitié des 100 Md€ annoncés en septembre 2020. D’après le bilan présenté au Parlement, 11 Md€ concernent le pilier transition énergétique, 16,5 Md€ le volet compétitivité, 12 Md€ l’emploi et la cohésion. Le gouvernement souhaite atteindre 70 % d’exécution d’ici fin 2021. Des fonds seront réalloués, par exemple la prime à la conversion automobile victime de la baisse de la demande, vers les dispositifs plus plébiscités : numérisation des PME (plus de 9 000 demandes), reconquête industrielle (1,7 Md€ d’aides à l’investissement productif accordées à près de 1 700 entreprises), aide à la rénovation énergétique (390 000 demandes pour des logement privés), plan « 1 jeune, 1 solution » (1,8M de jeunes recrutés, 525 000 alternants). Un deuxième temps de la relance pourrait s’ouvrir à la rentrée, avec la mise en place d’un plan d’investissement orienté sur le long terme.

Près d’un industriel sur deux rencontrerait des difficultés à s’approvisionner

L’INSEE rapporte que le climat des affaires s’est légèrement détérioré au mois de juillet, bien qu’il se maintienne à un très haut niveau (113 points). L’industrie poursuit sa dynamique positive (+ 3 points), à la différence des autres activités, en raison d’une demande qui continue de progresser. Les industriels éprouveraient toutefois davantage de difficultés à accroitre leur capacité de production : 40% d’entre eux affirment connaitre des goulots d’étranglement contre 27% en janvier. Si les effectifs se renforcent (l’indice sur l’évolution des effectifs est à son plus haut depuis 10 ans), les entreprises rencontrent des difficultés à recruter : 44% des chefs d’entreprise se déclarent concernés, contre 30% habituellement.

Le déficit courant atteindrait 43,7 milliards d'euros en 2020 soit 1,9% du PIB

– Le déficit courant est la somme des exportations, des revenus des investissements français à l'étranger et des recettes touristiques, moins les importations. Cette dégradation s’expliquerait par la baisse simultanée des exportations françaises en 2020 et la forte hausse des importations de produits liés à la lutte contre le Covid. Le déficit commercial s’est notamment creusé de 13 Md€ comme indique le rapport de la Banque de France. Les recettes touristiques ont très largement chuté du fait des restrictions de déplacement (16,4 Md€ pour la balance des services contre 24 Md€ en 2019). La position nette extérieure (l'endettement net des résidents français vis-à-vis de l’extérieur) de la France atteint 700 Mds € soit 30% du PIB alors que le seuil imposé par Bruxelles s’élève à 35%. Le Gouverneur de la Banque de France recommande de renforcer la compétitivité en diversifiant nos exportations, trop dépendantes du secteur aéronautique.