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Le « quoi qu’il en coûte » pèserait à hauteur de 230 Md€ sur les finances publiques
D’après le Ministre de l’Economie, les politiques de soutien représentent 80 milliards d'euros de subvention directe, le fonds de solidarité et le chômage partiel comptant pour chacun 35 Md€ auxquels s’ajoutent les exonérations de charges (10 Md€). Par ailleurs l’Etat s’est engagé à hauteur de 160 Md€ de prêts, principalement via les Prêts Garantis par l’Etat (140 Md€), sur lesquels les pouvoirs publics s’exposent, en cas de faillite de l’entreprise, à hauteur de 80 à 90% des montants engagés.
L’Exécutif arrêtera le fonds de solidarité fin septembre
Les dispositifs de sauvegarde ont été largement moins utilisés cet été : 600 000 salariés au chômage partiel en juillet contre 1,4 million en juin, 50 000 recours au fonds de solidarité en juillet contre 500 000 en mai. Les exonérations de charges ont cessé début septembre et le reste à charge de l’activité partielle a été relevé à 40%. Le fonds de solidarité, dont les critères d’éligibilité ont été resserrés, est maintenu et sera remplacé le 1er octobre par un plan de remboursement des frais fixes élargi, qui indemnise 90% des charges fixes non couvertes (70% si plus de 50 salariés). Des dispositifs spécifiques seront mis en place pour les activités touchées structurellement par le Covid, comme l’événementiel, les agences de voyage et les sports d’hiver. Le niveau des faillites en juillet s’établissait à 28 000, un niveau historiquement bas. La fin des aides fait craindre une hausse des défaillances, la CPME anticipe 55 000 à 70 000 faillites en un an.
En France, la hausse des prix sur un an atteint 1,9 % au mois d’août contre 1,2 % en juillet
Dans la zone euro, les prix ont augmenté de 3 %, contre 2,2 % en juillet d’après Eurostat et l’Insee. Si la réouverture des économies et la reprise soutenue de la demande, la hausse du prix du pétrole, la remontée de la TVA en Allemagne expliquent en partie ce phénomène, il est également le fait de difficultés quant à l’approvisionnement de certains composants (bois, métaux, semi-conducteurs), les prix des biens industriels hors énergie ont ainsi augmenté de 2,7 % en zone euro contre seulement 0,7 % le mois dernier. Une spirale inflationniste semble peu probable selon les économistes qui jugent conjoncturelles ces tensions sur les prix, la BCE anticipe d’ailleurs 1,9% d’inflation en 2021.
La French Tech a levé plus de 5 milliards d'euros au premier semestre 2021
D’après le baromètre EY, les startups françaises ont levé 5,14 Md€ depuis le début de l’année soit autant que sur l’ensemble 2020. Cela reste toutefois très loin des levées en Allemagne (7,8 Md€) et au Royaume-Uni (16,5 Md€). Le rattrapage de la période Covid explique une partie de ce dynamisme qui n’est pas propre à la France : aux Etats-Unis, 139 Md€ ont été levés soit deux fois plus que la tendance historique et en Europe 49 Md€ contre 20 à 30 Md€ habituellement. En France, l’écosystème entrepreneurial est très concentré autour de Paris, l’Ile-de-France a capté 81% des fonds levés ce semestre.